quinta-feira, 23 de maio de 2019

[4227] Um cabo-verdiano (nosso) desconhecido... Em texto oferecido pelo amigo Arsénio de Pina que o recebeu de Armando Ferreira

Nota: O jornal é "Le Devoir" de Montreal (não o dizia o material recebido mas nós demos com ele - pois estas coisas, há que saber de onde procedem).

Mois de l’histoire des Noirs au Québec - 400 ans d’histoire méconnue
11 février 2013 | Caroline Montpetit | Actualités en société

Photo : Musée des sciences et de la technologie du Canada Un porteur ferroviaire fait contrôler son travail par son supérieur hiérarchique. 

Le mouvement des porteurs contribuera à améliorer le sort des communautés noires du Québec. Photo tirée du livre La contribution des Noirs au Québec (Les Publications du Québec, 2012) «Lorsqu’un Québécois blanc croise un Noir dans la rue, il présume encore parfois qu’il est étranger », constate l’historien Arnaud Bessière. Le dernier livre de Bessière, La contribution des Noirs au Québec. Quatre siècles d’histoire, aux Publications du Québec, s’applique précisément à corriger cette perception. 

S’il est vrai qu’environ 50 % de la population noire du Québec d’aujourd’hui est née à l’étranger, les Noirs font partie de l’histoire du Québec depuis les débuts de la colonie. Et le mois de février, consacré Mois de l’histoire des Noirs, est une occasion de le rappeler.

Il est assez connu, donc, que le premier Noir à s’être installé au Québec était un homme libre du nom de Mathieu da Costa, un interprète du temps de Champlain qui aurait été originaire du Cap-Vert. Mais on connaît moins l’histoire des Noirs qui a suivi.

De l’esclavage à son abolition, de la discrimination institutionnalisée à celle plus subtile, qu’on trouve encore dans le logement ou l’emploi, Arnaud Bessière ponctue son propos de nombreux extraits, de reproductions de journaux, de dessins et de caricatures qui évoquent, mieux que bien des mots, le contexte dans lequel la communauté noire a évolué au Québec.

Esclavage

Au sujet de l’esclavage, on apprendra qu’il n’y a jamais eu de convois d’esclaves au Québec, entre autres parce que ce n’était pas ici un « marché » florissant. Bessière rappelle qu’un esclave noir valait au XVIIIe siècle 900 livres, soit deux fois le prix d’un esclave amérindien. « L’achat d’un esclave noir signifiait un investissement financier considérable que la grande majorité des habitants, c’est-à-dire des paysans propriétaires, n’était pas en mesure d’assurer », écrit-il.

«Les plus grands propriétaires [du Québec] étaient les communautés religieuses, qui avaient quelques esclaves, qui ne travaillaient pas nécessairement sur les terres», relève M. Bessière. Le père de Louis-Joseph Papineau lui-même aurait été propriétaire d’esclaves… À la lumière d’écrits récents, l’ouvrage apporte un éclairage intéressant sur la période qui suit l’abolition de l’esclavage. On apprend la présence de propriétaires noirs dès 1793, dont celle d’Hilaire Amour, premier esclave affranchi à s’acheter une terre à Montréal.

Mais on découvre aussi des lois sur l’immigration qui ont exclu les Noirs, lesquels étaient perçus « comme un danger pour la sécurité de la race française ». L’Église, de son côté, a longtemps interdit la prêtrise aux Noirs. Et même après l’abolition de l’esclavage, elle forçait les Noirs à s’asseoir aux derniers rangs ou à des balcons distincts. Cette attitude, précise l’auteur, a encouragé l’établissement de la première église créée par des Noirs au Québec, l’Union United Church.

En fait, même l’armée exerçait une discrimination systématique envers les Noirs. « Alors que des Canadiens français refusaient de partir en guerre, on rejetait les candidatures de volontaires noirs. En dépit d’un tel comportement, quelques-uns - au moins une quarantaine - sont tout de même parvenus à s’enrôler, mais ils n’allaient pas participer au combat ; c’était un “ privilège ” réservé aux Blancs », écrit-il. Quant à la fréquentation de l’école par les Noirs, elle était « pour ainsi dire nulle » durant la seconde partie du XIXe siècle, relève l’auteur, jusqu’à ce que leur éducation devienne accessible et obligatoire pour tous, aussi tard qu’en 1940.

Train et jazz

Parallèlement à ces misères, la communauté noire s’organise. C’est le cas des porteurs des compagnies ferroviaires, qui se mobilisent au début du XXe siècle contre les plafonds d’emploi. « Les compagnies canadiennes estimaient que les Noirs ne devaient pas être promus au-delà du poste et qu’ils devaient rester sous la supervision des Blancs », écrit Bessière. Le mouvement des porteurs contribuera à améliorer le sort de l’ensemble des communautés noires du Québec et du Canada. Ce sont aussi les porteurs noirs, dont plusieurs arrivaient des États-Unis, qui ont favorisé l’émergence de Montréal comme plaque tournante du jazz au XXe siècle. « La première vague de musiciens arrive donc à Montréal dans les années1920. Une seconde suivra peu après, attirée par l’ambiance électrisante de la ville. Celle-ci constituait d’ailleurs à leurs yeux une sorte de refuge », écrit Bessière.

Aujourd’hui, la communauté noire du Québec regroupe quelque 250 000 membres, dont la moitié, donc, seraient de nouveaux arrivants. Elle représente 2,5 % de la population. Les dernières vagues d’immigration noire provenaient majoritairement de l’Afrique noire, un groupe méconnu jusqu’à présent au Québec.

2 comentários:

  1. Muito interessante! Há tempos descobri que até no velho Faroeste andaram cabo-verdianos.

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  2. Descobri num livro de um investigador francês, cujo nome me escapa agora, que li no Centro Cultural Francês e mais tarde foi-me oferecido um exemplar pelo primo António Fermino Correia, que a referência mais antiga de cabo-verdianos nos States é de 1685, idos nos barcos americanos de pesca da baleia, não como escravos mas identificando-se como cabo-verdianos livres. Tenho foto de um parente meu, do lado da minha mãe, Pa Sabino, com a data de 1800!

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